Un médecin soutenant les familles de sept détenus en grève de la faim, en attente de procès pour des accusations de dégradation lors d’actions de Palestine Action, a lancé un avertissement grave: « C’est une trajectoire qui peut mener à la mort. »

Six de ces militant·e·s refusent de s’alimenter depuis 26 à 35 jours, après s’être vu refuser la liberté sous caution pour leur participation présumée aux actions de Palestine Action visant une usine d’armement d’Elbit Systems — le plus grand fabricant d’armes israélien — ainsi que la base de la RAF Brize Norton. Un septième détenu a entamé sa grève de la faim la semaine dernière.

« En tant que soignant, je suis extrêmement inquiet », a déclaré le Dr James Smith, urgentiste du NHS en contact régulier avec les familles des détenus.

Parmi leurs revendications figure la dé-proscription de Palestine Action, interdit en juillet dans le cadre de la législation antiterroriste.

La semaine dernière s’est achevée, devant la Haute Cour, une audience de trois jours portant sur le recours contre la décision inédite du Home Office d’interdire le groupe d’action directe, aux côtés de deux milices russes. Le jugement est attendu dans les prochains jours.

Une victoire pour Huda Ammori, cofondatrice de Palestine Action à l’origine de la procédure, pourrait avoir des conséquences majeures — jusqu’à fragiliser les poursuites visant des milliers de personnes arrêtées en vertu des lois antiterroristes pour avoir simplement brandi des pancartes déclarant : « Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action. »

Smith, qui n’a pas encore rendu visite aux détenus, a souligné les risques médicaux : « Pour une personne auparavant en bonne santé, sans pathologies sous-jacentes, à partir de six à huit semaines, le risque de décès devient très élevé. »

Les détenus, dont plusieurs sont en détention provisoire depuis un an, réclament également la liberté sous caution, le droit à un procès équitable et la fin des activités d’Elbit Systems au Royaume-Uni. Cinq des sept ont récemment été renvoyés en prison après un séjour à l’hôpital, durant lequel ils affirment avoir été menottés à des agents en permanence.

« Ils survivent à l’eau et à des mélanges faits maison d’électrolytes — de l’eau avec du sel et du sucre », explique Smith. « Ils signalent aussi une censure des livres et du courrier, un manque de liberté d’expression, et se considèrent comme des prisonniers politiques. »

La préoccupation principale du médecin concerne la qualité insuffisante des soins en prison.
« Lorsqu’une personne est en grève de la faim, une surveillance quotidienne est indispensable. Or, d’après les informations reçues des familles, il semble que la plupart n’aient jamais bénéficié d’un examen complet—fréquence cardiaque, tension, glycémie, pesée rigoureuse—sur une seule journée. »

« Il faut le rappeler : ils n’ont été condamnés de rien. »

Un porte-parole du service pénitentiaire a déclaré: «Tout détenu nécessitant un traitement hospitalier est immédiatement transféré à l’hôpital.»

Tool Kit for UK Hunger Strikers;

https://docs.google.com/document/d/e/2PACX-1vQUdyvBFw9Ld2iK1e3u_IYaeZVYA04Cx88BHwio8SfQtW9Ile52jOgqYEJpuiq3agkRKdqLDCfzPdlA/pub