Il existe des noms qui ne permettent plus la neutralité. Teva en fait partie. À un moment historique où le peuple palestinien fait face à une destruction planifiée — hôpitaux bombardés, cliniques rasées, infrastructures médicales effacées — la plus grande entreprise pharmaceutique israélienne du monde continue d’accumuler des profits qui alimentent le même appareil responsable de cette barbarie.

Aujourd’hui, boycotter Teva n’est pas un choix moral : c’est un devoir politique.

1. Teva est une colonne vertébrale de l’État occupant
Nous ne parlons pas d’une entreprise quelconque. Teva est l’un des piliers de l’économie israélienne, une industrie qui injecte des centaines de millions dans l’État qui impose le siège de Gaza et le morcellement de la Cisjordanie. Chaque boîte de comprimés, chaque générique, chaque contrat hospitalier fait partie du carburant économique qui permet de maintenir un régime d’occupation, d’apartheid et d’épuration systématique.

Quiconque achète Teva alimente cette machine. Et en temps de barbarie, nous sommes tous responsables — par action ou par omission.

2. Une entreprise qui ment, manipule et exploite les patients
Au-delà de ses liens avec l’État israélien, Teva est une multinationale prédatrice : amendes colossales pour sabotage de la concurrence, campagnes de désinformation pour prolonger artificiellement ses brevets, manœuvres qui renchérissent des traitements qui devraient être accessibles.

Teva ne profite pas seulement de l’occupation : elle profite de la maladie. Ce n’est pas un acteur sanitaire ; c’est un acteur politique et corporatif qui place le profit au-dessus de la vie.

3. La Palestine paie le prix le plus lourd
Dans les territoires occupés, la destruction délibérée du système de santé palestinien coexiste avec l’imposition d’une dépendance pharmaceutique presque totale envers les produits israéliens. Là où Israël empêche l’importation de matières premières, la signature d’accords internationaux ou la production locale, Teva apparaît comme une “solution”. Mais cette “solution” fait partie du problème.

Il ne peut y avoir de souveraineté sanitaire sous occupation. Il ne peut y avoir de santé sans dignité. Et tant que Teva dominera le marché, la santé palestinienne restera soumise à l’oppresseur.

4. La réponse internationale a déjà commencé : ne soyons pas le maillon faible
Des protestations au Royaume-Uni bloquent les accès aux sites de Teva. En Irlande, des équipes médicales exigent la rupture des contrats. Des mouvements sociaux en Europe, en Amérique latine et en Amérique du Nord désignent Teva comme symbole de l’impunité israélienne. Chaque victoire envoie un message : on peut faire pression, on peut affaiblir, on peut imposer des limites.

Nous ne sommes pas seuls. C’est déjà une campagne mondiale. Il faut maintenant en faire une majorité.

5. Le boycott ne rend malade personne : c’est l’occupation qui tue
Ceux qui s’opposent au boycott prétendent qu’il « nuirait aux patients ». Faux. Le boycott demande une chose simple et raisonnable : utiliser des alternatives équivalentes lorsqu’elles existent. Personne ne demande d’abandonner un traitement ; on demande de cesser de financer une entreprise qui alimente un système d’oppression.

La question n’est pas de savoir si le boycott est sûr. La vraie question est : combien de temps va-t-on accepter que la santé de millions de personnes dépende d’une entreprise qui collabore avec un régime criminel ?

6. Aucun geste n’est trop petit face à une machine génocidaire
Chaque contrat public rompu, chaque pharmacie qui cesse de commander Teva, chaque clinique qui choisit une autre marque, chaque personne qui refuse de financer cette corporation ajoute de la pression. Le boycott est un outil légitime, non violent et profondément efficace. Il ne renverse pas un système en un jour, mais il l’érode.

Et lorsque ce système est le régime d’occupation israélien, chaque fissure compte.

Conclusion : boycotter Teva, pour l’humanité et pour la dignité
Les images d’une Gaza dévastée nous obligent à agir. L’indignation ne suffit pas. Partager ne suffit pas. Pleurer ne suffit pas. Il est temps d’assumer des responsabilités concrètes.

Teva fait partie de la machine. Et nous pouvons cesser de l’huiler.

Boycott Teva. Jusqu’à la fin de l’occupation. Jusqu’à ce que la Palestine vive. Jusqu’à ce que la vie vaille plus que les profits d’une entreprise pharmaceutique qui n’a jamais hésité quant au côté de l’histoire où elle se situe.