Les États-Unis semblent déterminés à appliquer au Venezuela la même doctrine qu’ils ont mise en œuvre à Gaza. Le récent Prix Nobel attribué à María Corina Machado, comme beaucoup d’entre nous l’avaient anticipé, apparaît comme la prélude à une possible intervention militaire dans le pays.

Les attaques contre des embarcations civiles au large des côtes vénézuéliennes, ainsi que la présence croissante de la marine américaine, ne sont pas de simples manœuvres de dissuasion. Leur objectif est clair: intimider le gouvernement vénézuélien, imposer un blocus maritime et renforcer l’asphyxie économique que subit déjà la nation.

La logique de Washington reste constante: provoquer un conflit interne, diviser le peuple vénézuélien, et au milieu du chaos, s’emparer des ressources naturelles du pays. Le Venezuela ne possède pas seulement l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde, mais occupe également une position géostratégique clé en Amérique Latine, essentielle pour de futures opérations de déstabilisation dans la région — que ce soit en Colombie, au Brésil ou dans tout autre pays où les intérêts américains l’exigent.

Avec le feu vert donné par la Maison-Blanche, comme le rapporte The New York Times, pour que la CIA opère ouvertement sur le territoire vénézuélien, on peut s’attendre dans les semaines à venir à une escalade des tensions internes, alimentée depuis l’extérieur et amplifiée par les grands médias occidentaux, toujours prêts à justifier les agressions au nom de la «démocratie» ou de la «liberté».

Sous le nouveau mandat de Donald Trump, et avec les conflits au Moyen-Orient temporairement contenus par la pression exercée sur Netanyahu, l’administration américaine reporte son attention sur son ancien “arrière-cour”, appliquant une version contemporaine de la Doctrine Monroe — doctrine qui proclamait « l’Amérique pour les Américains », mais qui, en réalité, a toujours voulu dire: «l’Amérique pour les États-Unis».