Depuis son arrivée à la tête de McGill en 2023, Deep Saini a démontré une profonde faillite morale dans sa gestion du mouvement étudiant pro-Palestine. Dès les premiers jours du campement, il a appelé à une intervention policière contre des étudiant·es pacifiques — allant jusqu’à féliciter l’usage de gaz lacrymogène, de poivre de Cayenne et de matraques sur le campus.

Alors que des étudiant·es juif·ves et l’organisation Independent Jewish Voices confirmaient le caractère inclusif et non violent du campement, Saini l’a faussement qualifié « d’antisémite » et a diffusé des accusations non vérifiées de menaces et de violences. Même le doyen des étudiant·es de McGill a reconnu par la suite qu’aucune personne n’avait été empêchée de quitter les bâtiments et qu’il n’y avait jamais eu de « prise d’otage ».

Malgré les décisions des tribunaux du Québec reconnaissant la légalité du campement, Saini a désobéi à la loi, utilisant des fonds publics pour engager une société de sécurité privée chargée de le démanteler — avec le soutien du premier ministre François Legault. Depuis, plusieurs étudiant·es ont été menacé·es de sanctions disciplinaires simplement pour leur présence sur le site.

Saini s’est montré particulièrement docile face à des politiciens pro-israéliens comme Anthony Housefather et Melissa Lantsman, rejetant ouvertement le mouvement BDS et qualifiant de slogans antisémites des chants tels que « From the river to the sea ». Pendant ce temps, McGill a créé des structures et financements spécifiques pour les étudiant·es juif·ves, mais rien pour les étudiant·es musulman·es ou pro-palestiniens.

Sous sa direction, McGill a criminalisé la dissidence et restreint la liberté académique, avertissant les professeur·es contre toute « prise de position politique ». Il est même allé jusqu’à demander aux étudiant·es juif·ves de servir « d’oreilles sur le terrain » — opposant ainsi les communautés entre elles.

Le bilan de Deep Saini est celui de la répression, de l’hypocrisie et de la complicité. En choisissant le camp du pouvoir plutôt que celui de la justice, il a trahi les valeurs d’une communauté universitaire qui soutient massivement le désinvestissement des entreprises complices du génocide à Gaza.

Les étudiant·es qui défendent la Palestine ne sont pas le problème — ils sont la conscience de McGill.